Le bitcoin vient de battre son propre record du mois dernier : il a atteint, dans la nuit de lundi à mardi, très exactement 68.513 dollars, selon Bloomberg. Cela, alors qu’il avait déjà battu son précédent plus haut historique le 20 octobre, à 66.976 dollars. Cette progression fulgurante a de quoi en laisser plus d’un interloqué : depuis son dernier niveau le plus bas, fin juin, il a redécollé de 137%.

Le 27 octobre, le président fantasque et autoritaire du Salvadore, Nayib Bukele, celui-là même qui a permis au bitcoin de devenir monnaie légale dans le pays, annonçait sur Twitter avoir "acheté à la baisse", alors que le cours évoluait encore à 59.000 dollars. Le petit Etat d’Amérique centrale a ainsi augmenté ses réserves de 420 jetons. Mais ce n’est pas la seule raison qui peut expliquer la remontée du cours.

It was a long wait, but worth it.

We just bought the dip!

420 new #Bitcoin????????

— Nayib Bukele ???????? (@nayibbukele) October 27, 2021

Une tendance à long terme

Le Zimbabwe envisagerait à son tour d’adopter une cryptomonnaie, selon une information parue dimanche, ou du moins d’investir. Le pays a connu par le passé une hyperinflation qui l’a notamment amené à émettre un billet de banque de 10¹⁴ dollars (100.000.000.000.000 de dollars zimbabwéens, le fameux « One hundred trillion »). Depuis, 2008 les devises étrangères peuvent officiellement être acceptées dans les commerces. Le bitcoin représenterait donc pour le Zimbabwe une manière de retrouver une relative indépendance monétaire.

Il faut également noter l’arrivée d’un tracker en bitcoin (commercialisé par ProShares) à la Bourse de New York, le 19 octobre, qui a rencontré un franc succès.

La tendance à long terme ne s’explique toutefois pas par ces quelques nouvelles qui ont un effet difficilement mesurable. Le développement massif de la finance décentralisé (DeFi) et les investissements de grandes entreprises dans la cryptomonnaie ont eu certainement plus d’influence. Sans compter que les cryptomonnaies constituent un terrain de jeu pour les traders qui travaillent beaucoup avec des modèles graphiques, ce qui entretient leurs prévisions dans un phénomène de prophétie autoréalisatrice.

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